Air Canada se trouve dans de grandes difficultés à cause de son voisin du sud (ou plus précisément à cause de son Président).

D’autant plus difficile à comprendre pourquoi Air Canada annonce probablement la plus grande dévaluation de son programme Aeroplan dans l’histoire en ce moment pour la mettre en œuvre le 1^er janvier 2026.

Le programme sera basé sur des recettes, tant pour le cumul de miles de prime que pour l’atteinte du statut.

Alors que les principaux programmes américains ont établi une valeur de 5 miles par USD pour les membres de base, Air Canada n’offrira qu’un mile par CAD (ce qui correspond à environ 1,37 mile par USD) pour les membres de base sur ses vols.

Atteindre les statuts élites restera comparable à aujourd’hui tant qu’on les atteindra exclusivement avec Air Canada. Les miles gagnés avec les partenaires de Star Alliance (ainsi que les nouvelles activités avec les partenaires non-aériens du programme) ne comptent plus qu’un cinquième. Si l’on manque encore de 5 000 miles de statut avant la fin de l’année, il ne suffira plus de prendre rapidement un vol avec Lufthansa de l’Europe à Dubaï à un tarif économique moyen, mais il faudra entreprendre un tour du monde complet.

Peut-on reprocher à un membre d’Aeroplan de chercher des alternatives? Probablement pas.

On sait peu de choses sur l’impact de l’accident de juin sur Air India, mais apparemment, les réservations à court terme ont fortement diminué.

On comprend aussi la promotion actuelle, tout à fait valable, dans leur Maharaja Club: En août, toutes les réservations de primes sur les vols avec Air India sont réduites de 25 %, pour des voyages effectués jusqu’au 30 septembre.

Au moins si l’on se contente de la classe économique, on peut faire une bonne affaire, avec un vol aller-retour de l’Europe vers l’Inde à partir de 45.000 miles. Le même vol avec les partenaires de Star Alliance coûterait 120 000 miles dans le programme.

En classe affaires, le prix d’un vol vers l’Europe avec cette promotion commence à 135 000 miles, ce qui est un peu moins attractif, étant donné que d’autres programmes offrent ici un tarif standard plus bas.

À partir du mois prochain, LATAM Pass introduira des surclassements de miles sur la base d’enchères.

Cela peut être intéressant, car on peut ainsi faire une bonne affaire, surtout sur les vols peu fréquentés, en utilisant peu de miles. Cependant, LATAM a annoncé en même temps que ces surclassements seraient prioritaires par rapport aux surclassements gratuits offerts aux membres Elite, qui constituent clairement le principal avantage de la participation au programme pour de nombreux membres d’élite.

Il faudra attendre de voir comment cela se traduira en pratique, mais il est à craindre que chez LATAM, un passager lambda qui utilise quelques miles (réduisant ainsi les engagements financiers de l’entreprise) soit considéré comme plus précieux qu’un grand voyageur fidèle.

À peine Oman Air avait-elle rejoint l’alliance oneworld et alors que les détails des partenariats avec les nouveaux partenaires n’étaient toujours pas rendus publics six semaines plus tard dans le programme Sindbad, Oman Air a surpris avec un nouveau partenariat (réciproque) Frequent Flyer: Turkish Airlines, membre de Star Alliance.

Ceci est d’autant plus surprenant que Turkish Airlines représente non seulement un concurrent pour Oman Air elle-même, mais aussi pour d’autres partenaires de oneworld tels que Qatar Airways ou Royal Jordanian.

Cette collaboration est également une première pour le programme Miles&Smiles de Turkish Airlines, car il s’agit du premier partenariat avec une compagnie aérienne appartenant à une autre alliance – une situation que l’on ne trouve généralement pas au sein de Star Alliance.

Le programme Discovery de la Global Hotel Alliance a tout à fait du sens, surtout parce qu’avec des séjours dans seulement trois marques différentes (sur près de 50), on obtient le statut élite le plus élevé. En plus d’autres avantages, vous y collectez également 7% de vos dépenses sous forme de Discovery Dollars. Jusqu’à fin septembre, il y a aussi une promotion pour des points doublés.

Lors de l’échange, la transparence est également totale, car un point/Discovery Dollar a tout simplement une valeur d’échange de 1 USD.

D’autant plus surprenant est-il donc que le programme propose régulièrement – comme actuellement jusqu’au 1^er septembre – une réduction sur l’achat de points. On obtient donc maintenant des points avec une réduction de 15%, ce qui équivaut à une réduction directe sur les coûts de votre séjour hôtelier.

Si l’on est donc sûr de pouvoir échanger ces points avant leur expiration dans n’importe quel hôtel de la Global Hotel Alliance dans les deux ans, il vaut mieux en profiter. On peut acquérir jusqu’à 5 000 points dans le cadre de cette promotion.

Lorsqu’une compagnie aérienne rejoint une alliance, son programme de fidélisation devient généralement plus attractif, mais peut même constituer une option intéressante pour les voyageurs qui ne volent pas nécessairement avec cette compagnie, mais avec ses partenaires.
Dans cette optique, nous examinons chaque programme de près. Le 30 juin, il était enfin temps pour Oman Air de rejoindre l’alliance oneworld. Son programme Sinbad n’était jusqu’à présent que partiellement pertinent pour les clients qui ne sont pas d’Oman Air, car jusqu’à récemment, il n’avait qu’Etihad comme partenaire à part entière et Qatar Airways – qui a également sponsorisé son adhésion à oneworld – mais uniquement pour la liaison entre Doha et Mascate. Récemment, Air France et KLM ont également rejoint le programme.

Ainsi, les espoirs étaient grands que les nouveaux membres de oneworld apporteraient une nouvelle dimension au programme. C’est peut-être effectivement le cas. Le problème est cependant qu’Oman Air, jusqu’à aujourd’hui – donc plus de deux semaines après son adhésion à l’alliance – n’a rien annoncé sur ses partenaires sur son site web.

Il est difficile de comprendre pourquoi une compagnie aérienne consacre tant d’énergie pendant des années à rejoindre l’alliance et montre ensuite si peu d’intérêt pour elle.

On peut mesurer le succès de la campagne des millions de SAS à ses différents imitateurs.
Après la version quelque peu ratée d’Etihad (voir ci-dessous), Turkish Airlines a essayé avec son Miles&Smiles – et a empiré les choses.

Le 27 juin, elle a promis à quiconque voyageant avec Turkish Airlines d’Istanbul vers tous les six continents jusqu’au 27 octobre, 1 million de miles. Aucune inscription n’était nécessaire. Mais le revirement est survenu seulement 11 jours plus tard, lorsque Turkish Airlines a déclaré que la promotion était désormais fermée. Seuls les membres ayant déjà effectué un vol ou acheté un billet avant le 8 juillet ont été autorisés.

En raison de la taille de la compagnie aérienne (et du fait qu’aucune inscription n’était nécessaire), un grand nombre de clients devraient toujours participer à la promotion. Cependant, il reste à savoir si l’on peut vraiment faire confiance à la parole de Turkish Airlines et planifier un vol supplémentaire vers l’Australie et l’Amérique du Sud.

Ce revirement et le doublement des prix de primes au début de l’an 2024 montrent cependant une chose: Turkish Airlines reste l’une des meilleures compagnies aériennes au monde, mais il vaut mieux éviter son programme Frequent Flyer…

Jetblue fête ses 25 ans et a lancé une promotion créative à cette occasion.

Si vous voyagez entre le 25 juin et le 31 décembre vers 25 destinations différentes de Jetblue (exemptés sont des vols au tarif Blue Basic), vous recevrez 350 000 points bonus dans leur programme TrueBlue ainsi que le statut élite Mosaic 1 pour 25 (!) ans. C’est le premier niveau élite du programme avec des avantages comparablement pertinents.

L’idée est certainement sympathique du point de vue marketing. Mais de là à parier que l’on pourra profiter de cet avantage pendant 25 ans et que Jetblue fêtera ainsi son 50^ème anniversaire, c’est une autre histoire… Les 350 000 points – que l’on obtient déjà avec 20 destinations – sont probablement la valeur plus sûre de cette offre.

Il est toujours agréable de voir quelqu’un reconnaître ses erreurs.

C’est ce qui est arrivé à Etihad, qui a rapidement réalisé que sa promotion consistant à offrir 5 millions de miles au premier membre d’Etihad Guest qui volerait vers toutes les 15 nouvelles destinations d’Etihad était un véritable échec.

Et donc, l’offre a été améliorée – mais malheureusement, elle a probablement été rendue encore pire.

On obtient maintenant un bonus si l’on ne vole qu’à 5 ou 10 destinations, ce qui est bien sûr plus réaliste. Mais – il faut faire partie des 100 premiers participants afin de participer à un tirage au sort de 25 000 ou 100 000 miles.

L’effort reste trop important pour justifier ne serait-ce qu’un vol supplémentaire. Même si l’on évalue positivement les perspectives de gain à 10/100, on n’a aucune idée de savoir si l’on fait partie des 100 premiers participants. Et prendre le risque de faire des dépenses supplémentaires pour éventuellement gagner quelques miles, ce n’est tout simplement pas la peine. Un vol aller-retour d’Abou Dhabi à Londres en classe affaires coûte actuellement au moins 140 000 miles et plus de 800 EUR en taxes/suppléments.

Flying Blue fête cette année son 20^ème anniversaire. C’est relativement jeune, mais cela s’explique par le fait que Flying Blue est né de la fusion des programmes auparavant indépendants d’Air France (Fréquence Plus) et de KLM (Flying Dutchman).

On peut donc s’attendre cette année à quelques actions intéressantes du programme, comme par exemple actuellement avec Hertz: Pour les réservations effectuées jusqu’au 19 juillet, on reçoit un crédit généreux de 20 miles par euro dépensé. Les locations sous cette offre doivent être effectuées avant le 30 octobre.